La cérémonie de remise de la décoration par Madame la ministre déléguée auprès du ministre des Armées, a eu lieu jeudi 30 janvier à la Préfecture de la Haute-Garonne en présence de nombreuses personnalités.

P. Mirallés/G. Darmanin

C’est un honneur qui rejaillit sur la FNACA toute entière ! Il y a des degrés dans les distinctions nationales et nous sommes loin de ce jour où le jeune responsable de la commission financière nationale recevait les insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite des mains de Wladyslas Marek, président national. Les années ont passé et ce soir, nous honorons un Commandeur de l’ONM. Le journal local « La Dépêche » du 6 février, y consacre une place importante, à la hauteur de l’événement.

Mme Patricia Mirallés rendant hommage à Guy Darmanin

   « Aujourd'hui, nous honorons un homme dont l'engagement a marqué la mémoire nationale : Guy Darmanin ».
C'est par ces mots que Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, commença son discours, dans les salons de la préfecture de Haute-Garonne.

Puis s'ensuivit le vibrant hommage dont voici un extrait :
   « Ce moment est un témoignage de reconnaissance pour son dévouement indéfectible au service des anciens combattants et de la République.
Né le 17 mars 1940 à Béja, en Tunisie, Guy Darmanin a vu son destin irrémédiablement lié à la guerre d'Algérie. Appelé sous les drapeaux en 1960, il a servi dans les Transmissions et a connu les dures réalités d'un conflit qui marqua toute une génération.

   Comme tant d'autres, il a perdu des camarades, témoigné des souffrances et vécu le silence du retour, sans reconnaissance officielle, ni cérémonie d'accueil.
Refusant l'oubli, Guy Darmanin s'engage dès 1967 au sein de la FNACA jusqu'à en devenir le président national en 2011.
Infatigable, il lutte pour la reconnaissance officielle de la guerre d'Algérie, l'attribution de la Carte du Combattant aux anciens d'Afrique du Nord et la création de la Journée Nationale du Souvenir du 19 mars. Il veille aussi aux droits sociaux et matériels des anciens combattants et de leurs veuves, portant leur voix avec une inébranlable détermination. Il n'a eu de cesse de défendre leurs droits face aux autorités et de rappeler l'importance de la Mémoire.

   Son engagement ne se limite pas à la seule revendication des droits, il œuvre à transmettre la Mémoire en témoignant dans les écoles et en contribuant à l'édification du Mémorial des 195 militaires haut-garonnais Morts pour la France en Afrique du Nord. Il s'est battu pour que les sacrifices de ses camarades ne soient pas relégués aux oubliettes de l'Histoire et pour que leur combat soit reconnu à sa juste valeur.

   Homme d'action, de conviction et de fidélité à ses camarades, Guy Darmanin incarne la persévérance et le devoir de Mémoire. Son attachement profond au territoire occitan et aux anciens combattants l'a amené à siéger dans de nombreux comités locaux, à rencontrer les familles et à assurer un soutien constant à ceux qui en avaient besoin.

   Aujourd'hui, la Nation salue son engagement en lui conférant la dignité de Commandeur dans l'ordre national du Mérite. Un hommage à une vie de combat et de transmission, un témoignage du respect et de la gratitude de la République envers un homme qui a tant donné pour la mémoire et la reconnaissance de ses frères d'armes ».

Patricia Mirallès ministre déléguée auprès du ministre des Armées

Crédit photo © Jean-Jacques Pujo

Jean-Jacques Pujo : Rédacteur en chef des pages départementale du journal L’Ancien d’Algérie (FNACA Hte-Gne)

⇒ À lire aussi sur :

☞ La Dépêche : Guy Darmanin, le président de la FNACA, promu Commandeur dans l’Ordre National du Mérite

☞ Le petit journal : Guy Darmanin, mémoire et reconnaissance d’une génération oubliée.

☞ La Dépêche : Fronton. Guy Darmanin, Commandeur de l’Ordre national du Mérite

☞ A.N.M.O.N.M. : Guy Darmanin, le président de la FNACA, promu Commandeur dans l’Ordre National du Mérite

03 mars 2025

Message national 19 mars 2025

En cette journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, nous honorons toutes les victimes : les morts tombés dans les combats et dans les attentats avant la proclamation par le Général Ailleret du cessez-le-feu le 19 mars 1962 à 12 heures.

Enfants de la guerre, nous sommes devenus des hommes de guerre. Appelés, rappelés, engagés, maintenus, militaires de carrière, gendarmes, policiers… la plupart n’avaient pas la majorité, pas le droit de voter. Sous le regard fataliste de nos familles, nous allions faire une guerre qui ne sera reconnue qu’en 1999.

Aujourd’hui, nous nous souvenons, nous nous recueillons et nous rendons hommage à toutes les victimes militaires et civiles de cette guerre avec une pensée particulière pour nos frères d’armes.

L’âge venant, il est temps pour nous, acteurs de ce conflit, de nous adresser à la jeunesse d’aujourd’hui de notre pays afin qu’elle devienne le vecteur de cette mission mémorielle, c’est donc en ce sens que nous leur passons le flambeau.

Vous, les jeunes, soyez nos ambassadeurs pour bâtir la France de demain dans un monde de progrès, ouvert au dialogue, à la tolérance, à la Paix.

Avant que ne retombe le rideau de l’indifférence et de l’oubli, il nous revient, à nous, les derniers témoins des deux côtés de la Méditerranée, de transmettre aux jeunes générations une mémoire partagée.

Depuis 1963, sans prendre une position collective sur l’issue de ce drame ou son dénouement chaque année, à la date anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962, avec fierté, nous leur rendons un hommage solennel, à la hauteur de leur sacrifice et nous nous inclinons avec déférence et émotion devant leur famille.

Comme pour ne pas troubler leur dernier sommeil, l’ombre de nos drapeaux frôle leur sépulture et leurs plis sont ceux de leur mémoire, du souvenir du sang versé pour les trois couleurs de notre pays.

Soyons vigilants, la flamme du Souvenir ne doit pas s’éteindre.

Vive la République
Vive la France
Vive la Paix